D É M A R C H E
Je compose sur ordinateur, principalement à base de banques de sons instrumentales ou d’enregistrements effectués sur instruments.
Ma musique est intuitive (libre de toute technique ou langage pré-défini). Traitements électroniques, instruments virtuels ou réels, « field recording » se mêlent ainsi dans des compositions de style expressionniste.
Dans mes compositions, il y a très peu de ruptures, la musique évolue par micro-variations : insensiblement, comme dans le monde réel :
accumulations de tensions, complexifications, perte de sens, angoisses ou apaisements.
Je travaille guidé par le ressenti que provoque en moi les sons, ainsi que par mon "background" d'amateur de musique contemporaine dans toutes sa variété
(electro-acoustique, expérimental, répétitif, musique sérielle, minimaliste, spectrale, micro-tonale, bruitiste mais aussi rock progressif, opéra, musique romantique).
Le travail electro-acoustique me permet de renforcer certaines caractéristiques sensibles, mais je ne cherche pas à "perdre le contexte" et à oublier la source sonore d'origine.
Dans mon travail il y a clairement deux tendances
Les compositions que je dénommerais «techniques ». Ici seul le travail sur le son m’intéresse.
Les compositions plus « signifiantes »: Le thème est ici l’initiateur du travail, le fil conducteur. Et la technique, les techniques, sont au service de ce thème.
Certaines pièces peuvent ainsi associer ou dérouler plusieurs styles musicaux (minimalisme, electro-acoustique, noise par exemple).
Compositions « techniques » :
Metaccord (2005): Exploite la notion de meta-accord, pour synthétiseur.
Composition pour 60 oscillateurs (2007) :travail sur les fortes variations fréquentielles
Expansion Spectrale (2007) : travail sur le spectre d’un son électronique pur
L’agonie (2007) : travail sur le temps, lent ralentissement jusqu’à l’arrêt final
Ataraxie-25 (2008): pour 25 instruments virtuels jouant aléatoirement.
oXymore (2008): travail sur les extrêmes, les limites de l’audible. Piano et cordes
London 1848 (2008): construction basée sur un ensemble de sons réalisés en utilisant un vieux piano
Ambitus (2008): travail sur les flux de notes aléatoires pour piano virtuel (modulation de l'ambitus).
Homophonie (2008): une seule note de piano, et sa transformation par un synthétiseur.
Cosmogonie (2008, pour 16 pistes de violoncelle) : construction basée sur un ensemble de sons réalisés en utilisant un violoncelle.
Etude pour piano désaccordé (2012) : utilise des séquences de notes jouées « au hasard » sur un piano désaccordé.
Réminiscence (2012): illustration de la vidéo « film for music » de Raphael Maze
Compositions « signifiantes » :
Recordare (2007): Sur le thème des grandes cathédrales et de la religion.
Inoxophonie (2008, pour plaque d’inox) : Un univers qui se construit ...jusqu’à l’excès et se trouve submergé par une apocalypse.
Symphonie pour un cycliste (2008): musique anecdotique sur le cyclisme: de l'immanence (de la pratique) vers la transcendence (mythe du champion).
L’album Oratorio de l’indicible (2009) : illustrant des fragments de textes de HP Lovecraft.
Japon (2010): musique anecdotique : voyage imaginaire au japon, mélange de traditions de nature et d’hypermodernité.
Le Chant des Cendres (2011): Sur le thème de la colonisation.
Le Banc, Caramel Fondant, et l’album Barrières (2011): ensemble de pièces “romantiques”.
D’après Pangéa (2012): voyage imaginaire basé sur les images du film Pangéa de X Larroque (pour lequel j’ai composé la musique).
Le cri (2012) : L’angoisse existentielle.
Le Terrier (2012): illustration de la nouvelle de Kafka.
Le Crépuscule des Idoles (2012) : Nietzsche.
Les Lumières (2012) : La première mondialisation : celle des idées.
Mondialisation et Post Mondialisation (2013) : un monde vide de sens (Cf Heidegger).
La bulle (2013) : Métaphore sur l’impermanence des systèmes.